Le site officiel, conforme aux normes sanitaires

Mois : janvier 2013

Seul dans la splendeur

« On m’a enterré hier,

Seul dans la splendeur

J’observe le fond de mon cercueil

Constellé de songes étranges… »

 

 

Encore un mangeur d’enfants

« Monsieur, vous êtes la lie de la société, un monstre de la pire espèce!

– Je n’y suis pour rien, je vous assure.

– Ah, vous n’y êtes pour rien, affirmez-vous? Les yeux plus grands que l’estomac, vous avez avalé cet enfant tout rond, et dans votre gourmandise vous ne l’avez même pas mâché ce qui eut pour conséquence de le faire ni plus ni moins que saillir de votre ventre. La preuve est là, n’ayez du moins pas l’affront de prétendre avoir englouti un enfant sans le faire exprès.

– Mais vous n’y êtes pas du tout : je suis né ainsi.

– Nous n’en doutons pas, que vous soyez né cannibale, la sentence en prendra compte. »

 

Un entretien et un duel avec moi-même

J’avais décidé de m’entretenir avec moi-même, me poser des questions et livrer des réponses pertinentes, des aigreurs opiacées, des crachats de bonnes humeurs. Mais à peine avais-je commencé par un « Bonjour Francis Thievicz, pourriez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs » que mon interlocuteur s’en était allé… Imaginez mon étonnement!

Quelques jours plus tard je le croise, ce cuistre, juste là, derrière un miroir avec son hideux visage posé au sommet de son buste avachi sous le poids de sa médiocrité, et le bougre m’e gratifie d’un soufflet, s’adressant à moi avec une certaine véhémence :

« Pourquoi êtes-vous parti?

– J’étais resté à ma place, c’est vous qui vous en êtes allé!

-Puisque c’est ainsi nous devrons en passer par les armes pour sauver l’honneur.

– Alors une seule arme suffira puisque nous sommes la même personne.

– Voilà donc qui met toutes les chances de mon côté! »

Et puisque nous n’arrivions à nous serrer la main je dus placer le canon dans ma bouche, ah! je pensais qu’ainsi je lui percerais la boite crânienne pour en retirer le pus qui lui sert de cervelle, et… Damn! c’était son doigt à lui qui avait appuyé sur ma queue de détente!

 

Savoir courtiser!

« Madame, vos yeux sont tels des astres dans un firmament de Mai, des perles finement nacrées jetées dans…

– Allons, cessez, je vous en prie.

– Mais pourquoi donc?

– Leur couleur n’est pas naturelle, comprenez-vous…

– Ah certes, mais vos cheveux, ah… vos cheveux…

– Teintés, coiffés et parfumés.

– Vos délicates mains…

– Gantées et doublées de fines dentelles, car lorsque l’été n’est plus ma peau se craquelle en crevasses purulentes lorsque les livraisons de graisses de baleines viennent à manquer.

– Votre taille, votre silhouette, ah, quelle harmonie dans vos formes.

– C’est que mon corset est taillé sur mesure, ma robe est pourvue d’armatures et mes talons me font paraître plus grande que je le suis.

– Votre parfum fleuri, le rouge de vos lèvres, le teint de votre visage, vos cils sans fin…

– Des artifices.

– Oh, mais à la fin qu’importe! A tout dire je suis un simple mâle en rut qui cherche compagne peu onéreuse pour quelques nuits, une maîtresse qui, si je n’en trouve de plus belle et de plus maternelle, pourrait devenir ma femme.

– Voilà qui est parfait car je suis moi-même en chaleur, et je cherche justement la réciproque.

– Allons bon, entre animaux, loué soit Darwin le père de la conscience, nous nous entendrons alors.

– Mais, dites-moi, étiez-vous sincère lorsque avant de louer ma beauté physique vous avez célébré mon intelligence et mes qualités morales?

– Un gentleman ne doit en aucune circonstance faire preuve de davantage de fourberie que la dame qu’il convoite, c’est une règle de l’étiquette à laquelle je me plie systématiquement! »

 

Une machine à figer le temps

Je cherche une association qui militerait contre le voyage dans le temps : abattons le dernier arbre d’Amazonie,  que tous les littoraux soient inondés après que les calottes glacières aient fondu, que tout le monde soit au chômage et sidaïque, mais qu’au moins l’idée d’un passé (aussi chimérique soit-il) où il n’aurait pas fait trop mauvais vivre reste préservée.

Les fins-de-siècles se suivent mais ne se ressemblent pas.

Chassez ivres

« Voilà qui n’engagera que moi mais je suis évidemment pour la consommation d’alcool pour les chasseurs à fusil, je serais même en faveur d’une loi interdisant de porter une arme chargée en-deçà d’une bouteille d’alcool fort par périodes de trois heures.

Quant aux chasseurs à pinceaux et peintures, à appareils photographiques, chasseurs de champignons, ou chasseurs de paysages, laissons-les arpenter ces étranges choses que certains nomment sentiers forestiers aussi sobres qu’ils le souhaitent… Certes les cas d’attaques de lapins, oiseaux migrateurs, dangereux canards ou perfides sangliers seraient en recrudescences, nous devrons faire avec. »

Miss Stiple, chasseuse de pavot

 

Diabolus in musica

« Miss Stiple, mais quel démon a donc pris possession de vous hier soir?

– Le démon de la musique.

– Le démon du laudanum, plutôt…

– Détrompez-vous, hier j’étais seulement ivre de symphonies, au sabbat célébrant le Diabolus in musica.

– Stiple, on ne va pas à l’opéra pour la musique mais pour parader!

– Eh bien moi je suis une femme moderne, aux anciens la parade, à moi les envolées oniriques, sataniques et furieuses.

– Certes, mais ces cheveux détachés devant votre visage que vous agitiez en tous sens au rythme de la musique. Vous n’avez pas tort en évoquant le sabbat et le diable. On vous aurait crue vouloir prendre la place du chef d’orchestre à donner ainsi le tempo de votre chef ébouriffé.

– Qu’importe, c’est ainsi que l’on se doit d’écouter de la musique : les cheveux longs devant le visage. Croyez-m’en, si vous voulez apprécier la musique il faut faire ainsi! Je vais d’ailleurs écrire une petite monographie explicative et analytique sur le sujet. »

 

Le mélomane désireux d’en apprendre davantage sur cette discipline musicalo-satanique lira « Headbang, le démon de la musique – Tisser des partitions capillaires » Par Miss Stiple.

 

Nictsche Nicht Nieche Nic…

 » Nietzsche, ne connaissez-vous pas?

– Vous prononcez mal : Nice, et non niétche.

– Je prononce parfaitement, mon cher : Nietzsche.

– Mais de quoi me parlez-vous alors?

– De cet automate étrange, un secoueur d’idées.

– Mais c’est bien sûr… cette machine qui s’est détraquée sur la fin, de gros fils brûlés sous l’échappement nasal, le fameux automate qui passa pour un humain très humain. »

Nice

Combustionnez-vous!

Inutile de le cacher plus longtemps, les mécréants de l’Hydrocéphale de Monaco ainsi que les Microcéphales de la Côte D’ordures l’ont découvert il y a bien longtemps : Les vanités et autres curiosités provoque effectivement des combustions spontanées… Alors suicidez-vous malin, suicidez-vous en lisant…

 

Un duel gagné

« Cher Honoré, votre arme est déchargée; je ne me battrai pas en duel avec un homme désarmé.

– Sapristi, mon arme déchargée?

– Hé, oui, regardez par vous même, le coup ne partira pas, votre pistolet a pris l’eau. »

Pan

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par

RSS
Follow by Email