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Mois : octobre 2013

Alerte retour

 » C’est mon fils, aaaah! Ils ont enlevé mon fils.

– Mais qui donc?

– Les esstraterrestres. Les martiens. Ils étaient dans des aérostats verdâtres, ni organiques ni inorganiques, armés de bouteilles de vin rouge qui crachaient des rayons mauves transporteurs. Imaginez l’état dans lequel j’étais.

– Ivre?

– Non, je n’étais pas ivre, je suis sûr de ce que j’ai vu. Mais le pire… ah! le pire c’est qu’ils me l’ont rendu, mon petiot. Ah les saligauds, ils me l’ont rendu… Ils me l’ont rendu tout vieux et tout poilu mais toujours aussi petit. Damnés esstraterrestres! »

 

Attendez, ça ne sera jamais votre tour

Nous sommes transportés dans une autre dimension. Une dimension faite non seulement de puanteurs étranges et d’inepties sonores lugubres, mais surtout d’ennui. Un voyage dans une contrée sans fin dont les frontières sont partout. Un voyage au bout des ténèbres où il n’y a qu’une seule destination : la fil d’attente elle-même.

Voici monsieur Vous. Monsieur Vous, comme vous le constatez, patiente derrière mais aussi devant d’autres personnes. Qu’attend-il? Pourquoi supporte-t-il aussi placidement les miasmes de ses congénères débitant de lamentables banalités et exhalant des miasmes putrides faisant regretter de ne pas être en visite dans une mine de soufre? Monsieur Vous aimerait le savoir, mais pour cela il devrait arriver à la fin de cette file d’attente qu’il ne sait pas encore circulaire.

 

 

Dents migraineuses

 » 15 ans que je ne me suis pas lavé la bouche, et je vous assure : pas une seule rage de dent, pas une carie, rien.

– Rien, c’est le cas de le dire : vous n’avez même plus un chicot.

– Eh bien oui, quand on ne possède plus quelque chose on ne peut plus en souffrir.

– Hum, cette assertion n’est peut-être pas tout à fait vraie, car sinon pourquoi souffrez-vous de migraines? »

 

 

 

Je ne suis pas un monstre

Je mesure deux mètres treize, j’ai un nez pourvu d’une seule narine, mes oreilles sont collées à l’envers, j’ai très exactement cent quarante cheveux et quinze poils de moustache, je suis un homme mais mes seins sont si opulents que je dois porter un corset, en guise de chaussures je porte des croûtes de fromage lacées avec des brins de paille, mon robinet à pipi fait des tortillons troués formant des bosses tâchées sur mon pantalon, mais jamais on ne m’a regardé de travers, jamais on ne m’a toisé comme si j’étais un vulgaire monstre! On pourrait croire qu’il en est ainsi parce que je vis dans une famille consanguine depuis cinquante générations qui vit recluse mais c’est faux, je crois que c’est parce que je suis aveugle, de plus j’entends les oiseaux ricaner quand je passe!

Miroir miroir

 » Je me suis croisée dans un miroir, tout de même : que je suis jolie!

– Un miroir fait de la droite la gauche, et pour peu qu’il ait quelques imperfections ci et là, un tain de mauvaise qualité… Et puis… Cela ne m’étonne pas qu’un miroir vous fasse paraitre belle : ne reflète-t-il pas une image inverse à la réalité? Assurément vous deviez avoir aussi l’air pourvue d’une intelligence extrême…  »

 

Reflet putride de vanité

Testez votre santé mentale

« Avez-vous testé votre santé mentale?

– Non, jamais.

– Prenez ces dés et jetez-les.

– Voilà, et alors?

– Et alors vous avez échoué!

– Pourquoi?

– Parce que vous m’avez lancé les dés au visage, il fallait les lancer sur la table.

– J’ai peut-être échoué mon test de santé mentale mais moi au moins je ne donne pas des dés à un fou pour qu’il me les jette au visage! »

 

J’arrive

Tu ne me sais pas encore remonter le long de ta jambe, grimper, encore et encore jusque là où tu ne pourras plus que t’agiter en vain, te gratter pour mieux m’énerver. Je te mordrai pour le principe, mais ce n’est pas là le meilleur : je ne me repais que de tes tremblements, je n’étanche ma soif qu’à la source de ta sueur froide. De mes pattes je caresserai ta peau, affectueusement, pourtant comme tu trembleras! Tu sauteras de ci de là, mais pas plus haut que moi. Et même quand je ne serai plus là mes pas fantômes tu ressentiras.

 

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