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Auteur : thievicz Page 2 of 12

L’apocalypse est proche, vive l’apocalypse !

Bien chers frères,

Ne voyez-vous donc pas l’évidence ? Ne comprenez-vous donc pas ?

Les bolides que vous nommez OVNI ne vous rappellent-ils pas la forme de la Sainte Hostie ? Jésus n’est-il pas monté au ciel en prévenant qu’il allait revenir ? Vous voyez des objets célestes qui se déplacent tels des anges à la vitesse de la pensée, et pourtant vous ne croyez pas que ce sont là des vaisseaux christiques ? Les églises, vues du ciel, ont la forme d’un crucifix, ce n’est pas pour rien !

Le jugement dernier est proche. Les messagers astraux survolent nos contrées pour nous prévenir que l’apocalypse est proche, que nous devons communier, et, surtout ne pas oublier que, comme l’a dit notre seigneur Jésus Christ Roi des Juifs :  » Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume de Dieu.  » Empressez-vous de vous débarrasser de vos richesses ! Il y a pour cela des solutions : de braves gens se sont portées volontaires pour prendre en charge nos fardeaux, ils seront damnés pour l’éternité afin que nous puissions jouir du Paradis. Je vous conseille tout particulièrement le saint homme Thievicz, il est là pour nous sauver des Enfers ! Achetons tous ses livres et préparons-nous à la béatitude éternelle !

Hosanna, alléluia !

Jorge Mario Bergoglio,

alias Pape François

Actes 1:1-11

Jésus monte au ciel
Les apôtres sont donc réunis avec Jésus et ils lui demandent : « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir le royaume d’Israël ? » Jésus leur répond : « Vous n’avez pas besoin de connaître le temps et le moment où ces choses doivent arriver. C’est mon Père qui décide cela, lui seul a le pouvoir de le faire. Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. »
Après que Jésus a dit cela, il monte au ciel sous les yeux de ses apôtres. Ensuite, un nuage le cache, et ils ne le voient plus.
Mais pendant que Jésus s’éloigne, les apôtres continuent à regarder le ciel. Tout à coup, deux hommes en vêtements blancs sont à côté d’eux. Ils disent aux apôtres : « Hommes de Galilée, vous restez là à regarder le ciel. Pourquoi donc ? Jésus vous a quittés pour aller vers le ciel. Et il reviendra de la même façon que vous l’avez vu aller vers le ciel. »

Le baptême du Christ – Aert De Gelder, 1710

La spirite

« Est-ce bien ici la divination ?

– Installez-vous, madame.

– Mais, vous n’êtes pas une escroc, au moins ?

– Commencer, comme le ferait un charlatan, en disant que la première lettre du prénom de votre époux décédé était un M.

– Oh !

– Puis prononcer son nom, puis tâtonner, comme tous les faux médiums en glanant des informations que vous trahiriez pour que je puisse vous faire tout un laïus sur le fait qu’il se tient à côté de vous, qu’il vous dit qu’il vous aime, qu’il vous attend, qu’il veille sur vous, qu’il regrette de ne pas vous avoir assez dit tous les sentiments qu’il entretient encore à votre égard…

– Vraiment ?

– Non, je ne procède pas ainsi !

– Vous voyez tout cela dans votre boule de cristal ?

– Avez-vous bien fait une offrande d’or et de diamants à la déesse Isis ?

– Certes, oui, j’ai placé tout ce qui m’avait été demandé dans l’urne au pied de la statue égyptienne.

– C’est primordial, car une fois l’offrande faite…

– Elle vous parle !

– Non : vous ne pouvez plus rien récupérer car vos bijoux partent dans un coffre scellé dans l’étage inférieur.

– Et mon époux ?

– Il a trépassé dans d’atroces souffrances.

– Terribles !

– Chez vous, durant la nuit. Il a suffoqué, hurlé, s’est tordu de douleur, comme possédé.

– Comment le savez-vous ?

– C’était un nigaud qui me consultait, comme la plupart de ceux dont les épouses viennent ensuite me voir en espérant parler à l’âme inexistante de leur amour perdu. Je l’ai empoisonné parce qu’il se faisait trop avares en prétentions concupiscentes et trop pingres en donations pécuniaires.

– Plait-il ?

– Oh n’y voyez aucune solidarité féminine, c’est juste que je suis une esthète : les mâles me dégoûtent et j’ai besoin d’avoir de quoi entretenir un certain train de vie. Mais désormais que vous voilà veuve… »

 

 

Au-delà

Que se passe-t-il dans la tête des éditeurs ?

Cependant que des bijoux littéraires s’écrivent actuellement, ils dépoussièrent de vieilles choses lamentablement dépassées par nos contemporains virtuoses de la plume.
Le cycle de la branche rouge, par exemple, récemment édité par Terre de Brume. Passons-le en revue : en une Irlande peuplée de druides, de guerriers et de trouvères, se déroulent des faits qui ne nous renvoient à rien d’actuel. Nulle sociologie ni psychologie filée dans le récit, seulement de la magie, des faits épiques, des tueries, des fantaisies ineptes, dignes des récits de la table ronde déjà fort indigestes et inutilement violents. Pas de bien contre le mal ! Pas d’histoire d’amour ! La langue est usée, compliquée, pleine d’expressions comme « pour ce que » ou « souventes fois » qui ne veulent rien dire. Des mots qui n’existent pas comme : trouvère, fèvre, ost, féal, avaricieux, apparié, hardie, aînesse, onques, mander, harde… L’éditeur ne sait pas faire de relecture ? Ces mots je ne les ai jamais vus dans tous les livres que j’ai lus.
Il y a une disparité des genres insolentes car la belle place n’est presque exclusivement faite qu’aux guerriers mâle. Pire : c’est un entre-soi racial écœurant, on n’y trouve qu’Irlandais et Ecossais, une apparition très brève de Norvégien, mais rien d’autre, que des blonds ou des roux, que des blancs (mais attention : les races n’existent pas). Pourquoi l’éditeur n’a-t-il pas fait comme dans nos belles productions cinématographiques modernes en intégrant de la diversité culturelle, anachronique mais tellement plus correcte moralement parlant, ou du moins quelques particularismes sexuels ? Un gay mulâtre en guise de picte, une sorcière transsexuelle aux yeux bridés, un druide qui prierait Mahomet… Bon sang, le respect de la diversité ça existe ! On a bien mis Aladdin (qui est chinois) dans Les mille et une nuits…
Rien n’est crédible. Des frères veulent se faire décapiter par une même épée, on se jette des têtes coupées lors des festins pour se défier, la magie oblige les gens à faire ce qu’ils ne veulent pas, on tue par cinquantaines sous l’effet de la colère, des femmes sont vierges alors qu’elles ont plus de quinze ans… A quoi ça me sert ? Est-ce que je comprends mieux mon voisin en lisant ceci ? Est-ce que je me sens mieux à la fin de cette lecture ? Est-ce que ça me renvoie à mon expérience immédiate et prosaïque ? Est-ce que les grands intellectuels, tels B.H.Lévy, Jacques Attali, Rosa Parks, Marlène Schiappa, ont eu besoin de ce livre pour devenir les génies qu’ils sont ? Non, non, non et non.
Et puis ça va trop vite, on se retrouve avec des histoires qui prendraient des milliers de pages si elles avaient été développées par nos écrivains modernes, on aurait eu des trilogies là où, ici, il n’y a que cinq pages. Les traits psychologiques ne sont pas tartinés sur des dizaines de chapitres, il n’y a aucune intrigue politique, aucune allusion freudienne, rien n’est mignon, rien n’est connoté moralement, les descriptions des paysages et architectures sont laissées à la discrétion du lecteur qui doit faire un effort d’imagination insurmontable.
Ce genre de récit a, prétendument, inspiré Robert E. Howard. Certes, peut-être, mais c’est une assertion qui n’a été approuvée par aucun expert mondial de l’auteur. Et, tant qu’à lire ce qui a rapport à Conan, je préfère lire une étude psychanalytique sur le névrosé de Cross Plain, l’une des quarante éditions de Conan ou l’une des bandes-dessinées Conan !
Non, vraiment, il faut boycotter ce genre de livre car ils n’a rien d’actuel, aucun universitaire ne s’y intéresse, et on ne peut pas se le faire dédicacer. Je préfère regarder les top des ventes fantasy sur les sites de vente en ligne, car la majorité a toujours raison.
Honte à Terre de brume, en plus ils ne sont pas disponibles sur amazon et ils n’éditent pas en version numérique.

Loin, ce n’est pas encore assez distant

… et il rêva à quelque ermitage dans les montagnes, bien loin des bruits et des puanteurs de l’humanité.

 

La vie est belle, l’humanité est digne

Comment ne pas être heureux ?

Partout de quoi s’épargner de subir la nature, partout de quoi faire des rencontres humaines, partout où accéder aisément.

Chacun mesure sa parole pour ne pas écorcher la sensibilité des hystériques, mais on rit tout de même. On rit tant !

L’humanité est digne lorsqu’aux beaux jours tout le monde ne s’habille que de sous-vêtements pour barboter dans des eaux puantes sous un soleil de plomb.

Tout est beau, tout est magique, tout est onirique, formidable, intelligent, savoureux. On n’édite certes que très peu de poésie dépassée, Byron et Tennyson sont presque introuvables, mais au moins nous avons de bons thrillers et des biographies romancées, au moins nous avons du neuf.

Les musées et les galeries croulent sous l’art moderne plutôt que tout ce qui est réellement artistique. Et, puisque la cuisine est devenu un art, il y a de l’art à chaque repas, et chacun est un artiste. Une société de créatifs, une civilisation de génies !

Que j’aime le fait que le sens de la philosophie ait été galvaudé pour désormais inclure la psychanalyse et le moindre rot de personnalités connues. Que j’aime tout ! On bouge, tout va vite, si vite que nous n’avons plus à nous torturer les méninges pour analyser et prendre de la distance car le présent est déjà du passé ; il suffit de savoir, pas de comprendre.

J’aurais à violer ce monde que j’aime si tout ce même monde n’était déjà d’accord pour copuler dans cette noble orgie contemporaine.

Tout est trop parfait, trop merveilleux, je dois être en train de rêver ! Serai-je à la hauteur de tout ce bonheur ?

Paix, amour et empathie. Vive la vie. Vive la vie !

Poseur productif, cette nouvelle gangrène

Bientôt l’infection se répandit, elle rongea tous les tissus de ce corps jusqu’à oblitérer sa nature pour le faire devenir son mal lui-même. La chose garda le nom de son hôte premier, car il n’était pas mort au sens propre, mais elle n’avait plus rien à voir avec lui. La plèbe béotienne ne remarqua pas plus que les érudits attentifs la corruption radicale à l’œuvre.

Le monde n’avait pas changé, il demeurait tout aussi médiocre, mais un nouveau lambeau de sa dignité était parti en poussière. En cet automne de l’humanité, une branche avait pourri, et une autre avait poussé, tirée de l’humus, sans pourtant devenir végétale mais conserver son état merdique.

La modernité parait si belle aux yeux du scatophile..!

Sonate en enfer

Le dernier poème

Lines Written in the Realization That I Must Die

 

The Black Door gapes and the Black Wall rises;
Twilight gasps in the grip of Night.
Paper and dust are the gems man prizes—
Torches toss in my waning sight.

Drums of glory are lost in the ages,
Bare feet fail on a broken trail—
Let my name fade from the printed pages;
Dreams and visions are growing pale.

Twilight gathers and none can save me.
Well and well, for I would not stay:
Let me speak through the stone you gave me:
He never could say what he wished to say.

Why should I shrink from the sign of leaving?
My brain is wrapped in a darkened cloud;
Now in the Night the Sisters are weaving
For me a shroud.

Towers shake and the stars reel under,
Skulls are heaped in the Devil’s fain;
My feet are wrapped in a rolling thunder,
Jets of agony lance my brain.

What of the world that I leave forever?
Phantom forms in a fading sight—
Carry me out on the ebon river
Into the Night.

 

R.E. Howard

 

Bientôt les ruines et le silence, bientôt le sublime

Malheur aux nouveaunés !
Maudit soit le travail ! maudite l’espérance !
Malheur au coin de terre germe la semence,
tombe la sueur de deux bras décharnés !
Maudits soient les liens du sang et de la vie !
Maudite la famille et la société !
Malheur à la maison, malheur à la cité,
Et malédiction sur la mère patrie !

 

Musset

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