… Et comme l’a dit Albert Lhermite (qui qu’il soit, restons sceptique à propos de son identité) :

« Hi-an Hi-an », il n’en faut pas davantage pour ne pas affirmer quelque chose de faux tout en se faisant entendre. Deux syllabes répétées. Mais non, allez savoir sous quel effet de la sélection naturelle certains ânes ont acquis des cordes vocales et une apparence simiesque pour se tromper en usant de maintes sonorités complexes.

Lucien Cuénot (enfin non, pas vraiment, pas du tout même, mais qu’importe)

Et parce que ne soyons pas fous, soyons symbolistes, voici :

…Car l’homme et l’âne sont les deux fragments d’un même symbolon  cosmique, les deux feuilles automnales de l’Yggdrasil karstique, les deux narines d’Adonaï, les deux nombrils de Bouddha.

Ô âne, comme ton chant claironne dans les brumes stellaires sombrant à l’aurore pour métamorphoser le bourrin en bourrique et la bourrique en bourrin. Pour toi, toute ma liberté, pour celui en qui tu te mues (toi, manière de lycanthrope équidé), toute ma curiosité sub-sélène.

Avez-vous parlé à un âne en fermant les yeux ? L’on dirait un affranchi mâchant des dents.

Please follow and like us:
0
20
Pin Share20