A-bas ce pénible labeur, à-bas cette aliénation maritale !

Ces fainéantes ont trop longtemps menacé leurs illustres époux politiciens de meurtre durant leur sommeil afin de s’éviter l’obligation d’occuper un emploi. Désormais elles aussi doivent participer à la division du travail, afin que chacun et chacune, dans un élan collectif, prenne sa part de responsabilité dans notre société économique (même si elles aident déjà aux champs et presque partout ailleurs).

Le complot est ancien mais il n’est pas invincible, elles paieront de leur temps, de leur sueur, de leur sanité, comme nous le faisons ; et enfin nous pourrons les quitter, nous affranchir de cette culpabilité d’abandonner une pauvre créature sans ressources (car elles en auront, des ressources).

Et viva la bella vita. Nous serons tous libres sous le même servage contractuel avec nos maîtres ayant droit de nous priver de l’obole que nous troquons contre toit et nourriture, tous dépendants de nous-mêmes.

Nous leurs ferons miroiter qu’elles pourront devenir des artistes, publier des livres, même si elles le font déjà. Nous leur laisserons songer qu’elles se libèrent cependant que nous nous libèrerons d’elles et qu’elles troqueront un joug familiale aisément corruptible pour celui plus anonyme et inflexible de la communauté.

Nous serons tous des consommateurs, du peuple, des votants, des ânes, des citoyens, des mains caleuses…

Vous aviez dans votre maisonnée une gangrène que le souci de l’opprobre publique et l’empathie vous interdisaient de jeter à la rue ? Et vous vous épuisiez au travail ? Devenez féministe : la femme ne sera plus une épouse mais une collègue, mais comme elle vous permettra de diviser votre temps de travail par deux vous la souffrirez moins. Quant à elle, elle n’aura plus à vous supporter non plus, sinon en tant que voisin de potence, tous les jours, du matin au soir, sauf le dimanche.

Tracte du Parti de la solution progressiste à tous les problèmes

 

Please follow and like us:
0
20
Pin Share20