Cet été, un mystérieux sortilège a frappé la rédaction… L’étrange imaginaire d’un curieux conteur, unique en son genre et tout juste centenaire, est venu hanter La Grande Oreille. Impossible d’y échapper ! Envoûtés par son univers extraordinaire et par la singularité de son écriture, nous avons conclu un pacte diabolique : rendre hommage à Claude Seignolle, écrivain du fantastique, passeur de mémoire, celle du monde paysan du XIXe siècle… mais aussi du Paris d’avant-guerre. Sorcières, guérisseurs, meneurs de loups, objets maléfiques sont revenus d’un brumeux passé empreint de magie, que l’on aurait pu croire éteint, pour habiter ces pages et pour les faire vibrer. L’œuvre de Claude Seignolle, véritable trésor, est injustement méconnue. Elle ne demande qu’à être transmise, partagée, à rester vivante. La parole propre à l’univers du conte relie les êtres humains, donne du sens aux sociétés, nourrit l’homme contemporain et permet de structurer la pensée. Ces richesses sont aujourd’hui directement menacées avec l’annonce de la suppression des financements accordés au Conservatoire contemporain de littérature orale (CLiO). Unissons nos voix pour défendre ensemble l’oralité et les arts de la parole, ainsi que les structures culturelles d’utilité publique qui s’attachent à les promouvoir. Entretemps, laissez-vous ensorceler par les récits de Claude Seignolle et séduire par ce nouveau numéro tout en couleurs !
La rédaction.