Il suffit de lire le véritable mémorial construit par Claude Seignolle au folklore de Provence pour découvrir l’épaisseur, presque impénétrable, de l’âme provençale, la complexité de ses traditions, les significations mystérieuses de ses fêtes et de ses rites.
Et la Provence devient alors l’une de ces terres du Sud, chargées d’histoire, où la mythologie s’enracine dans la culture populaire. Le mérite de Claude Seignolle, c’est d’avoir, avec la minutie d’un archiviste collectionneur, la passion d’un entomologiste et l’humanité d’un homme fraternel, proche des Provençaux, amoureux de leur mode de vie et de leur paysage, relevé et ordonné, autour des principaux moments de la vie, – de la naissance à la mort –, les gestes, les paroles, les cérémonies, les croyances, les peurs et les joies qui constituent Le Folklore de la Provence.
Et à lire Seignolle, on saisit mieux pourquoi de Mistral à Daudet, de Pagnol à Giono, la Provence a été la terre nourricière de tant d’écrivains. L’humus de leurs œuvres est là, dans cette histoire pétrie dans la pâte humaine qu’est le folklore.
Extrait de la préface de Max GALLO, de l’Académie française
Paris, G.P Maisonneuve & Larose, 1963 , 387 p
Paris, G.P Maisonneuve, 1967 ; 430 p
(Nouvelle édition revue et augmentée)
Paris, Maisonneuve et Larose, 1980, 435 pages
(Contributions au Folklore des provinces de France, Tome VII)
Traditions populaires de Provence en deux tomes, Paris, G.P Maisonneuve et Larose, 1996
Présentation de Max Gallo
Hesse Editions (23 juin 2008)