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Étiquette : vampire

Strigoi

 

A quoi reconnait-on un vampire ?

D’abord l’haleine fétide exhalée par sa gorge, les miasmes de ses organes en décomposition ; même s’il clôt ses putrides lèvres squameuses les trous percés par les nécrophages à ses joues et dans sa gorge ne l’empêcheront pas d’endiguer les flots de puanteur. Sa peau sera marmoréenne, froide, blafarde, diaphane, peut-être gluante et visqueuse si sa tombe se situe en milieu humide, prête à se dissoudre sous tout effet de frottement. Ses vêtements seront ceux de son inhumation, mais il est probable qu’il soit seulement enlinceulé dans quelque soie tâchée de sucs répugnants. Ses yeux seront crevés et sa langue sera agitée sous l’effet des vers qui l’auront colonisée, ce qui lui donnera une diction slavisante évoquant le roumain (il appréciera de rouler les r pour amuser les vers). Ses manières seront peut-être celles de quelque poète anglais : phtisique, alangui, ridicule. Contrairement à la croyance il n’a aucune phobie de la lettre majuscule T surmontée d’un trait vertical qu’arborent les simples d’esprits. Ses dents se seront pas longues, bien au contraire elles présenteront les traces caractéristiques de bruxisme puisqu’il aura mastiqué son suaire, ses lèvres, ses doigts, ses cheveux, ses lèvres… Afin de le tuer il ne faut ni lui planter un pieu dans son cœur qui a déjà cessé de battre ni le décapiter pour séparer son tronc faisandé de sa tête dépourvue d’activité cérébrale : il n’y a rien à faire, sinon attendre qu’il vous tue (affrontez le trépas avec dignité!)

Il sera comme vous un corps corrompu par la vie, un corps un peu moins répugnant que vous et vos semblables.

L’histoire déjà connue

« Connaissez-vous l’histoire de ces vampires inversés qui n’existent que dans les reflets mais n’ont pas d’autre existence?

– …

– Eh bien, répondez! Voulez-vous que je vous la raconte?

– …

– Parlez!

– Mon cher, nous sommes des personnages imaginaires, nous pourrions voguer sur des océans éthérés, parler à une substance stellaire pure et parfaite, blasphémer les lois de la réalité ou même nous contenter de chercher des fantômes dans un antique château à moitié en ruines, savourer un alcool inconnu dans un castel fantaisiste, déterrer des cadavres pour les entasser en sculptures décadentes avant de les offrir en holocauste à une divinité païenne qui nous remercierait en nous livrant un secret indicible, nous pourrions nous aventurer dans un temple pré-humain où nous découvririons des bas-reliefs qui auraient raison de notre conscience et de nos existences, nous pourrions emprunter des engins extravagants pour partir vers des contrées exotiques, hostiles ou oniriques, nous pourrions être dans l’ineffable, le sublime putride, le merveilleux le plus opiacé, les ténèbres les moins opaques qui se puissent concevoir, mais non… Il faut que vous désiriez conter une histoire de vampire qui ne serait qu’une métaphore de la superficialité humaine… Vous n’êtes pas mieux que toutes ces putains qui copulent avec la moindre distraction dans l’espoir de ne pas avoir à s’affronter soi-même ni se transcender. Ce n’est pas parce que vous éprouvez du plaisir à cracher sur tout que vous n’êtes pas attaché à tout.

– Zut, vous la connaissez déjà alors cette histoire de vampires ? »

La sagesse des anciens

Trouvé dans un vieux livre :

Le meilleur moyen de déterminer si un individu est d’essence vampirique est de procéder à une transfusion sanguine : introduire un litre de son sang dans les veines d’une jeune vierge. Si elle trépasse c’est que le donneur a la mort en lui.

Le brezel est d’essence blasphématoire : il sous-entend que le Christ avait des pellicules salées et la peau basanée.

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