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Étiquette : duel

Le duel le plus long de l’histoire

Chère et vénérée Honorine,

C’est avec affliction que je me vois obligé de renoncer au rendez-vous que vous m’avez adressé : cette semaine je dois remplir mes devoirs de témoin.
Avez-vous déjà entendu parler d’un duel à mort qui dure plus de deux ans ? J’en suis hélas en partie responsable, et me dois de faire preuve d’abnégation afin de me repentir et assumer les conséquences de ma malice.
L’histoire commença comme toutes les genèses de duel : par une quantité négligeable de raison et une déraisonnable tourmente d’amour-propre. Mon meilleur ami avait été blessé dans son honneur et rendez-vous fut pris pour un duel avec le calomniateur. Comme l’adversaire avait presque trente ans de plus je priai mon ami de se donner un handicape afin de faire preuve de fair-play, comme disent les anglais. Ce fut alors qu’une étincelle de perversité nous foudroya : Puisque le duel devait être équitable pourquoi ne pas se blesser la main afin de demander la pareille à l’adversaire. Ainsi fut entamé un long processus visant à élaborer les pires mutilations qui exigeraient de l’autre partie d’assez intolérables contreparties pour qu’il refuse le duel et présente ses excuses.
Pourtant, lorsque je me présentai chez les témoins adverses, je découvris non seulement qu’ils acceptaient mais qu’eux aussi avaient fomenté la même idée décadente.
Ainsi ce furent deux loques pathétiques, manchots, cul-de-jatte, borgnes, à moitié édentés et scalpés qui durent s’affronter – nulle partie ne voulant céder aux lamentables effrois de l’excuse publique.
Depuis donc deux ans ils se battent comme ils peuvent, incapables d’infliger la moindre plaie létale à l’autre. Il est décidé que les combats ne se déroulent que de 5 à 13 heures, chacun des deux témoins de chaque partie devant assumer son impotent lorsque celui-ci ne règle pas ses affaires d’honneur.
Puisque je crois qu’aucun ne mettra encore à mort l’autre, je serai donc libre de vous visiter la semaine prochaine.

Votre dévoué et bien aimé,

C.

Edson D. Bemis clap clap

swear

Un entretien et un duel avec moi-même

J’avais décidé de m’entretenir avec moi-même, me poser des questions et livrer des réponses pertinentes, des aigreurs opiacées, des crachats de bonnes humeurs. Mais à peine avais-je commencé par un « Bonjour Francis Thievicz, pourriez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs » que mon interlocuteur s’en était allé… Imaginez mon étonnement!

Quelques jours plus tard je le croise, ce cuistre, juste là, derrière un miroir avec son hideux visage posé au sommet de son buste avachi sous le poids de sa médiocrité, et le bougre m’e gratifie d’un soufflet, s’adressant à moi avec une certaine véhémence :

« Pourquoi êtes-vous parti?

– J’étais resté à ma place, c’est vous qui vous en êtes allé!

-Puisque c’est ainsi nous devrons en passer par les armes pour sauver l’honneur.

– Alors une seule arme suffira puisque nous sommes la même personne.

– Voilà donc qui met toutes les chances de mon côté! »

Et puisque nous n’arrivions à nous serrer la main je dus placer le canon dans ma bouche, ah! je pensais qu’ainsi je lui percerais la boite crânienne pour en retirer le pus qui lui sert de cervelle, et… Damn! c’était son doigt à lui qui avait appuyé sur ma queue de détente!

 

Un duel gagné

« Cher Honoré, votre arme est déchargée; je ne me battrai pas en duel avec un homme désarmé.

– Sapristi, mon arme déchargée?

– Hé, oui, regardez par vous même, le coup ne partira pas, votre pistolet a pris l’eau. »

Pan

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