Le site officiel, conforme aux normes sanitaires

Étiquette : nihilisme

Changer le monde en le faisant danser

« Et si nous allions changer le monde?

– En bien ou en mal?

– Posons la dynamite, nous verrons bien ce que ça donne. De toutes  manières en bien ou en mal le monde ne change jamais vraiment, toujours les mêmes faces de hareng pour parlementer. Ce qu’il faut c’est faire danser les gens, les envoyer valser, et pour cela quel meilleur moyen qu’une explosion? »

On ne le répètera jamais assez : il n’y a rien à répéter, seulement à faire péter! De toutes manières tout le monde se plaindra toujours, pourquoi donc se donner la peine de tenter de changer quoi que ce soit si ce n’est pour que tout le monde soit toujours aussi déçu, déçu de manière différente mais toujours déçu, toujours le même râleur grégaire au sein du même troupeau, toujours les mêmes imitations chantées d’étourneau? Formons un orchestre d’artificiers et faisons danser le tsar et tous ses successeurs, les politisés, les moutons de concerts, les morts-vivants de salons, les philanthropes, les associations, les groupes de mégères, les prophètes, les institutions, les chercheurs, les perdus, les perdants, les gagneurs; pourvu que ça valse, tambourinons! Explosons la glace des fleuves où ne vont pas danser les endimanchés mais seulement divaguer, explosons les ponts où roulent les tonneaux de kvas, les isbas où roulent les familles ivres,  explosons les litanies saintes, les répétitions impies, les gants de mirliflores, les inlassables sifflements du vent, garnissons les samovars de liquide nihiliste, faisons gober des bâtons explosifs aux hommes de trop ainsi qu’aux hommes de moins, et plaçons des bocaux de la sainte trinitrine près d’un souffle d’explosion, explosons l’explosion, que s’écroule l’arbre qui soutient le monde.

 

Extrait du journal d’un « superflu » comme se nomment entre eux les russes du Club des amis de la trinitrine

 

 

 

Ataraxie et fadeur

J’ai goûté à l’ataraxie, c’était bien fade, avec un arrière-goût un peu corrompu, comme de l’eau croupie où aurait baigné du citron pourri. Tandis que le nihilisme, ah! un bon fumet de chair grillée et de poudre explosive.

A un beau jardin je crois que je préfère une ville en flammes, hélas! Je suis de ceux qui tendent à la détestation plutôt qu’à l’indifférence, de ceux qui inclinent à la détonation d’un cigare de dynamite plutôt qu’au crincrin d’une lyre. Il est si bon d’avoir quelque chose à détester, quelque chose à détruire, avoir un obstacle entre soi et le néant plutôt que d’être déjà dans un rien parfait.

Si l’on rêve toujours on se lasse, tandis que tant que le rêve reste une échappatoire, le reste du temps est aigreurs vivifiantes.

Il y a quatre façons de boire : à la source de l’onirique pur, à la source de l’ataraxie, dans le même verre que les autres, ou dans des crânes débordant de sang et d’adrénochrome.

 

No future ?

« Combien ils se tromperont ceux qui clameront « No future » !

Moi je vous le dis, c’est déjà « No present » !

Rasez vos crêtes et tant qu’à vivre une non-existence amusez-vous à bousiller tout ce rien qui vous entoure. »

Octave Reuh De Misère, romantique frénétique qui s’illustra à la bataille d’Hernani en giflant autant de partisans des deux camps. On lui doit aussi le passage à l’acide de nombreuses œuvres d’art, le sabotage de maints instruments de musique, ainsi que d’avoir remplacé, sous les pavés, la plage par du goudron.

Attentat nihiliste

J’ai dit à un nihiliste que l’eau est la source de la vie. Quelques minutes plus tard le voilà à commettre un attentat contre l’océan.

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par

RSS
Follow by Email