Iä, Iä,
Les temps sont venus de libéraliser les voies de la main gauche et tous les courants sénestres,
Cessons enfin ce malsain repli sur soi, cessons de nous scléroser dans notre nombrilisme, et acceptons de nous ouvrir aux autres, acceptons de nous enrichir en accueillant la fertile diversité. Et formons-nous aux langues étrangères, apprenons l’énochien, le summérien, le chant des oiseaux conspirateurs, le langage astral, l’atlante… Formons-nous à l’école de Dagon, invtons Adompha à partager sa politique agricole avec nous, apprenons à nos enfants à lire le Necronomicon dès le primaire, employons-nous à libérer les frontières qui nous séparent des sphères extérieures, entretenons des rapports diplomatiques sereins avec Yog-sothoth, Béhémoth, Fenrir, Crom, Tiamat ; invitons les nécromants de Zothique à nous enseigner leur art, ne fermons pas nos portes à tout ce qui rampe sur notre seuil, n’ayons pas peur des races telles que celle de Yith ou des Grands-Anciens qui ont tant à nous apprendre, commerçons avec Zagan, le prince de l’enfer qui convertit le métal en pièces de monnaie, trouvons des accords commerciaux avec les goules, les spectres et tous les esprits volontaires et laborieux, pactisons avec les entrepreneurs de bonne volonté comme le bon Dr. Faust et tant d’autres l’ont déjà fait.
Que ces attentats contre la vérité cessent enfin : nous sommes manipulés par des auteurs de fantaisies qui prétendent décrire des faits réels en distordant la vérité sous le prisme de leur poésie afin d’instiller un sentiment d’inquiétude et de xénophobie envers tout ce qui ne concerne pas notre réalité. Des solitaires rendus fous par les augures de la nuit et de la vésanie, des aigris rejetés par la société, devenus misanthropes, conservateurs moisissant dans leur isolement, des acrimonieux ; ne les suivons pas, ces faiseurs de merveilles !
Si nous nous replions sur nous-mêmes, nous n’aurons que le choix entre la servitude par l’indigence ou par l’emploi, nous resterons esclaves du prosaïque. En nous ouvrant vers d’autres univers, nous nous offrirons une totale liberté cosmique vers un nouvel âge réminiscent.
Alors vive le brassage inter-univers, vive le cosmos.
Iä, Iä, Cthulhu ftaghn !