J’avais décidé de m’entretenir avec moi-même, me poser des questions et livrer des réponses pertinentes, des aigreurs opiacées, des crachats de bonnes humeurs. Mais à peine avais-je commencé par un « Bonjour Francis Thievicz, pourriez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs » que mon interlocuteur s’en était allé… Imaginez mon étonnement!
Quelques jours plus tard je le croise, ce cuistre, juste là, derrière un miroir avec son hideux visage posé au sommet de son buste avachi sous le poids de sa médiocrité, et le bougre m’e gratifie d’un soufflet, s’adressant à moi avec une certaine véhémence :
« Pourquoi êtes-vous parti?
– J’étais resté à ma place, c’est vous qui vous en êtes allé!
-Puisque c’est ainsi nous devrons en passer par les armes pour sauver l’honneur.
– Alors une seule arme suffira puisque nous sommes la même personne.
– Voilà donc qui met toutes les chances de mon côté! »
Et puisque nous n’arrivions à nous serrer la main je dus placer le canon dans ma bouche, ah! je pensais qu’ainsi je lui percerais la boite crânienne pour en retirer le pus qui lui sert de cervelle, et… Damn! c’était son doigt à lui qui avait appuyé sur ma queue de détente!
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