La question n’est pas comment sauver le monde mais plutôt pourquoi le sauver?

Et si nous n’étions pas des créateurs mais des créations de nos créations, les mains de nos œuvres, les auteurs que nos personnages inventent… Alors cela expliquerait qu’à produire de l’absurde en série nous soyons de l’absurdité normalisée. Si un livre crée son auteur mais que ce livre n’est que la copie anodine parmi d’autres copies d’un livre vide, si nous sommes l’auteur de cette copie et donc l’œuvre de cette œuvre, pourquoi s’étonner que nous soyons la copie vide de notre voisin lui-même vide puisque nous sommes, comme clairement exposé précédemment, l’œuvre de notre œuvre vide qui est elle-même la copie d’une œuvre vide?

Et si nous n’étions pas des créateurs mais des créations de nos créations, les mains de nos œuvres… Alors cela expliquerait qu’à produire de l’absurde en série nous soyons de l’absurdité normalisée. Si un livre crée son auteur mais que ce livre n’est que la copie anodine parmi d’autres copies d’un livre vide, si nous sommes l’auteur de cette copie et donc l’œuvre de cette œuvre, pourquoi s’étonner que nous soyons la copie vide de notre voisin lui-même vide puisque nous sommes, comme clairement exposé précédemment, l’œuvre de notre œuvre vide qui est elle-même la copie d’une œuvre vide?

Et si nous n’étions pas des créateurs mais des créations de nos créations, les mains de nos œuvres… Alors cela expliquerait qu’à produire de l’absurde en série nous soyons de l’absurdité normalisée. Si un livre crée son auteur mais que ce livre n’est que la copie anodine parmi d’autres copies d’un livre vide, si nous sommes l’auteur de cette copie et donc l’œuvre de cette œuvre, pourquoi s’étonner que nous soyons la copie vide de notre voisin lui-même vide puisque nous sommes, comme clairement exposé précédemment, l’œuvre de notre œuvre vide qui est elle-même la copie d’une œuvre vide?

La monstruosité de masse se fait accepter par la masse comme une beauté parce qu’elle est norme. Même les automates finissent par aimer leur huile, même les esclaves finissent par aimer leurs galères, même les élégants finissent par aimer le smog qui leur permet de porter des foulards à la mode et se brûler la peau de parfums forts, même les uns finissent par aimer les autres. Si nous nous contentons de nos futiles destinées c’est que nos vies ne nous laissent pas le temps de nos pencher sur le sens de tout ça.

Mais quelle importance? Tout cela n’est que le soucis de fourmis!

Post-scriptum

Que chacun ait le droit d’apprendre à lire, cela gâte à la longue, non seulement l’écriture, mais encore la pensée.

Il n’est pas facile de comprendre du sang étranger : je haïs tous les paresseux qui lisent.

Celui qui connaît le lecteur ne fait plus rien pour le lecteur.

Encore un siècle de lecteurs – et l’esprit même sentira mauvais.

Ainsi parlait-il… Et même s’il avait parfois tort, son lyrisme (la qualité qui rend merveilleuse même la médiocrité banale) et la pertinence de certaines de ses pensées sont assez stupéfiantes. Promeneur, toi et ton ombre, je te vous salue!

Et pour rajouter deux de mes grains de pavot : 1) Que chacun ait le droit de rêver gâte la pureté de l’Imaginaire. 2) Si vous pensez que les citations au-dessus sont justes, vous rendez-vous compte qu’il y a un siècle l’esprit sentait peut-être bon…!

Vivent le sang, la vésanie, et les parfums des reliefs montagneux où aucune empreinte de chaussure ni aucun écho de sons modulés par des cordes vocales ne trainent.

Post-post-scriptum

Que me souffles-tu belle serpente? Le monde se diviserait en deux catégories, ceux connaissent mieux les soldes des magasins Zara que les paroles de Zara-thoustra, et les autres? Allons, allons! Que siffles-tu? Ce sont des inepties, pourquoi les amateurs de soldes seraient-ils différents -voire supérieurs- aux amateurs de nietzscheries? Non, tu te trompes, tout le monde est également misérable, qu’ils soient érudits en soldes ou érudits en littérature! Et, après tout, de Zara à Zarathoustra il n’y a pas grand-chose :  la librairie est à vingt mètres du dépotoir. Ou peut-être une ville s’appelle-t-elle Thoustra…?
Ainsi parlait Thoustra (dont les jeux de mots divaguant à propos des franchises de magasins et de prophètes des contrées par-delà le bien et le mal sont assez lamentables)

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